Le 13 avril 2021 Selaković: L’extrémisme politique des Albanais au Kosovo et Metohija de plus en plus fort Le Ministre des Affaires étrangères de Serbie Nikola Selaković a averti, lors de la session du Conseil de sécurité des Nations Unies, que l’extrémisme politique parmi les Albanais du Kosovo et Metohija ne faiblissait pas, au contraire il devenait de plus en plus fort.
Selaković, à la session où a été discuté le rapport du Secrétaire général de l’ONU sur le travail de la MINUK, a rappelé que l’obligation de former l’Association des municipalités serbes n’a pas été remplie il y a 2.917 jours déjà et qu’en fait le 19 avril sera huit ans depuis l’accord fait à Bruxelles, Priština refusant toujours de remplir son obligation et permettre la mise en place de l’Association des municipalités serbes. Comme il a dit, il était grand temps que les leaders albanais de Priština fassent preuve de la responsabilité dans l’accomplissement des engagements pris, mais aussi du dévouement sincère à l’aboutissement à une solution de compromis et à l’établissement de la confiance mutuelle.
«La Serbie est déterminée et ne renoncera pas à la recherche d’une solution de compromis, soutenable pour les générations futures. Travailler sur l’établissement de la confiance et insister sur les agendas politiques positifs est la seule voie de construire une paix et une stabilité durables dans notre région», a conclu Selaković.
Le ministre a dit que les pressions politiques sur les Serbes avaient continué après la fin du cycle électoral, car ils ont été privés de présence équitable dans les institutions intérimaires par la décision du nouveau prétendu gouvernement de Priština d’accorder un seul ministère à la communauté serbe. Ce qui est particulièrement inquiétant pour le peuple serbe au Kosovo et Metohija, a dit Selaković, c’est que dans la période précédente, notamment au mois de mars dernier, il y a eu de fréquentes attaques physiques contre les sites de l’Eglise orthodoxe serbe. «Un exemple éclatant du non-respect du patrimoine serbe culturel et religieux en province, dont la valeur universelle exceptionnelle a été confirmée par l’Unesco en l’inscrivant sur la liste du patrimoine mondial, c’est le cas du Monastère de Visoki Dečani», a dit le ministre.
De même, le chef de diplomatie serbe a trouvé inquiétante la pénétration des inspecteurs et des policiers au Centre de santé de Štrbac en janvier dernier et la perquisition pour chercher les vaccins contre le covid-19 venant de Serbie centrale.
Selaković a dit que les missions internationales au Kosovo et Metohija – MINUK, KFOR, EULEX et OMIK sous les auspices de l’ONU et conformément à la Résolution 1244 ont un rôle-clé dans la préservation de la paix et la protection de la population.
Ceci confirme, comme il l’a dit, que les missions internationales doivent rester engagées sans en réduire la teneur, afin d’appliquer d’une manière conséquente la Résolution 1244 du Conseil de sécurité de l’ONU. Suit la version intégrale du discours du Ministre des Affaires étrangères Nikola Selaković: Monsieur le Président du Conseil de sécurité, Monsieur le Représentant spécial, Messieurs les membres du Conseil de sécurité, Tout d’abord, je voudrais protester en raison de l’abus de format de cette session par les représentants de Priština pour brandir les symboles du prétendu Etat du Kosovo. Malgré le fait que les représentants de Priština ont été prévenus à plusieurs reprises, lors de la précédente session de la part du Président du Conseil de sécurité, que de tels abus de sessions du Conseil de sécurité étaient absolument inacceptables et constituant une violation flagrante des règles du Conseil de sécurité sur la participation des représentants des institutions intérimaires de Priština, aux termes de l’article 39 des règles de la procédure du Conseil de sécurité de l’ONU, nous sommes de nouveau face à leur ignoble enfreinte aux règles de cette honorable instance. Permettez-moi de réitérer ici notre appel à prendre les dispositions nécessaires pour empêcher de tels abus.
C’est un grand plaisir pour moi d’intervenir devant cette honorable instance à la séance dédiée au travail de la mission des Nations Unies au Kosovo et Metohija. Pour commencer, je tiens à remercier le Secrétaire général des Nations Unies Guterres et le Représentant spécial du Secrétaire général et chef de la MINUK Tanin pour le rapport soumis et les efforts déployés dans la mise en œuvre du mandat de la MINUK, ainsi que les membres du Conseil de sécurité pour leur attention continue prêtée à la question du Kosovo et Metohija. La République de Serbie tient en haute estime les activités de la MINUK au Kosovo et Metohija et s’emploie pour son travail le plus efficace possible sans en réduire la teneur, visant établir et préserver la sécurité dans la province. Dans la période précédente nous étions face à l’instabilité politique au Kosovo et Metohija. Récemment nous avons eu les élections en la province qui malheureusement ont confirmé que l’extrémisme politique parmi les Albanais ne faiblissait pas, bien au contraire il devient de plus en plus fort. On a témoigné du concours entre les leaders politiques albanais comment mieux provoquer un incident dans les milieux serbes, pour gagner des points politiques supplémentaires du corps électoral albanais. Sous prétexte de modification de la liste électorale un grand nombre de Serbes au Kosovo et Metohija ont été privés d’un des droits politiques fondamentaux – possibilité d’élire leurs représentants politiques. Sur environ 140.000 citoyens du Kosovo et Metohija effacés de la liste électorale durant le dernier processus électoral, 85% sont les Serbes. Malgré les nombreux défis et problèmes, le peuple serbe au Kosovo et Metohija, par un taux élevé de participation et par une victoire convaincante de la Liste serbe, ayant gagné toutes les dix places de députés assignées aux représentants serbes, a montré que rien ne pouvait l’empêcher de défendre résolument sa position. Les pressions politiques sur les Serbes ont continué après la fin du cycle électoral, car ils ont été privés de présence équitable dans les institutions intérimaires par la décision du nouveau prétendu gouvernement de Priština d’accorder un seul ministère à la communauté serbe. Messieurs les membres du Conseil de sécurité
Malheureusement, nous étions témoins en dehors des activités électorales de la politique antiserbe insensée des institutions intérimaires de Priština. Elle va si loin qu'en janvier dernier les inspecteurs et les policiers de Priština ont pénétré au Centre de santé de Štrbac, dans le sud du Kosovo et Metohija et ont fait la perquisition pour chercher les vaccins contre le covid-19 venant de Serbie centrale, sans les trouver. Ceci a été fait avec une démonstration de force, des menaces d’arrestation au directeur du Centre de santé, aux soignants et aux médecins. Au moment où le monde entier lutte contre la pandémie et lorsque les vaccins sont l’unique moyen à barrer la route au défi, où la Serbie fait preuve du soutien et de la solidarité faisant le don des vaccins et de l’équipement médical à tous ceux dans la région qui en ont besoin, Priština veut détruire les vaccins rien que pour le fait qu’ils viennent de la Serbie centrale. Alors que le monde entier est reconnaissant aux médecins qui ont subi les grandes et héroïques victimes dans la lutte contre le virus, les institutions intérimaires de Priština attaquent les médecins serbes parce qu’ils exercent leur métier. Monsieur le Président,
Les attaques contre les Serbes et leurs avoirs sont de plus en plus nombreux. Rien que l’année passée dans notre province du sud il y a eu plus de 80 attaques et incidents dont les cibles étaient les Serbes, leurs biens et sites religieux. Selon les données de la mission de l’OSCE au Kosovo et Metohija dans le second semestre de l’année passée le nombre d’incidents a augmenté de plus de 30% par rapport à l’année 2019. C’est pourquoi nous ne pouvons pas adhérer à la constatation que «la situation sécuritaire au Kosovo est stable, avec quelques incidents dont la cible était les communautés non majoritaires». Le week-end dernier, citons un exemple, a eu lieu une attaque nullement provoquée d’un groupe d’Albanais contre deux jeunes hommes serbes dans la partie nord de Kosovska Mitrovica. Nous attendons la poursuite du soutien de la mission Eulex aux Chambres spécialisées et au Parquet spécialisé, ainsi que son engagement supplémentaire dans le domaine de la primauté de droit. Une attention tout particulière est appelée à la protection des témoins, ainsi qu’à l’établissement du destin des personnes portées disparues.
Les missions internationales au Kosovo et Metohija – MINUK, KFOR, EULEX et OMIK, qui sous les auspices de l’ONU et conformément à la Résolution 1244 (1999) font partie intégrante de la présence internationale civile et sécuritaire dans notre province du sud, ont un rôle-clé et une contribution exceptionnelle à la préservation de la paix et à la protection de la population. Nous soutenons et respectons leur engagement et efforts fournis dans le cadre de leurs mandats, avec l’objectif commun de créer des conditions pour une coexistence paisible et en sécurité aux habitants du Kosovo et Metohija. La population serbe et autre non-albanaise au Kosovo et Metohija a le plus de confiance en présence internationale, en la considérant comme garante de sécurité et barrage à l’arbitraire des institutions intérimaires de Priština. Ceci confirme, en outre, que les missions internationales doivent rester engagées sans en réduire la teneur, afin d’appliquer d’une manière conséquente la Résolution 1244 du Conseil de sécurité de l’ONU. Dans ce sens l’inquiétude est causée aussi par l’annonce de la construction de la plus grande base «des forces de sécurité du Kosovo» dans la partie sud de Kosovska Mitrovica, ce que les Serbes du nord du Kosovo et Metohija prennent pour une provocation des plus ouvertes et pour une menace à leur sécurité physique. Honorables membres du Conseil de sécurité,
Pour le peuple serbe au Kosovo et Metohija est extrêmement inquiétant de voir que dans la période précédente, notamment au mois de mars dernier, des attaques physiques fréquentes contre les sites de l’Eglise orthodoxe serbe. Rien qu’en deux semaines sept sites religieux en province ont été cible des vandales au moment même ou nous nous rappelons tous du pogrom de mars 2004 contre les Serbes et les sacres serbes au Kosovo et Metohija. L’état est humiliant aussi du patrimoine culturel et spirituel serbe dans l’espace du Kosovo et Metohija, y inclut les quatre monuments inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco (Visoki Dečani, Bogorodica Ljeviška, Gračanica et Patriarchie de Peć). On impose nombre de barrières administratives et techniques aux prêtres et aux communautés monacales, entravant et même rendant impossible leur subsistance sur les terrains ecclésiastiques. Honorables membres du Conseil de sécurité, Priština est nerveuse, c’est tout à fait clair, car le projet de la prétendue indépendance aujourd’hui n’est pas reconnu par plus de moitié des pays membres des Nations Unies, y inclus cinq membres de l’Union européenne. Toutefois, il est grand temps que les leaders albanais de Priština fassent preuve de la responsabilité dans l'accomplissement des engagements pris, mais aussi du dévouement sincère à l'aboutissement à une solution de compromis et à l'établissement de la confiance mutuelle. C'est précisément le manque de confiance l'un des problèmes principaux dans le dialogue entre Belgrade et Priština. On n’atteint pas un accord par la rhétorique incendiaire et les provocations, telles les annonces de l’union et la création de la grande Albanie ou les projets de construction de la plus grande base des prétendues forces de sécurité du Kosovo dans le nord de la province.
Je rappellerai que l’actuel président du gouvernement des institutions intérimaires d’administration autonome de Priština dans le passé a menacé à plusieurs reprises de l’union du Kosovo autoproclamé et de l’Albanie. Un membre de son parti a dit publiquement le week-end dernier que le Kosovo autoproclamé et l’Albanie allaient s’unir, je cite «par le fusil et la poudre ou par les boîtes de référendum». Nous sommes prêts pour le dialogue, mais non pas pour les chantages et les menaces, surtout pas pour les ultimatums, que le président du gouvernement des institutions intérimaires d’administration autonome de Priština a récemment énoncés. Je vous rappelle qu’il a déclaré que le dialogue serait placé bas sur la liste des priorités du pouvoir de Priština. Il est étonnant de voir que Priština intitule les ultimatums, qui minent complètement toute chance de dialogue, l'Union européenne l'a dit d'ailleurs, „les principes“, insistant constamment que Belgrade reconnaisse l'indépendance unilatéralement proclamée du „Kosovo“, après quoi, se disent-ils, tout le reste serait réglé. Quel est le but alors du dialogue si on attend uniquement que Belgrade reconnaisse le prétendu Kosovo? Le dialogue signifie-t-il qu'une partie doit renoncer à tout, et l'autre gagner tout? Et le dialogue prévoit-il, selon Priština, qu'on ne remplit pas ce qui a été convenu? Je vous rappelle que Priština refuse toujours d'observer ses engagements des accords atteints jusqu'ici et n'accepte pas qu'on discute de leurs mise en œuvre au sein du dialogue. La situation est pourtant très simple – en avril 2013 un premier accord a été signé à Bruxelles, prévoyant 4 engagements : un seul pour Priština et trois pour Belgrade. Belgrade a rempli toutes ses obligations, tandis que l’unique obligation des institutions intérimaires de Priština – mise en place de l'Association des municipalités serbes – n'a pas été remplie il y a 2917 jours déjà. En fait, le 19 avril sera huit ans que l'accord de Bruxelles a été atteint, et Priština récuse de remplir son obligation de former l’Association des municipalités serbes. Monsieur le Président,
Sans égard aux messages décourageants de Priština, la Serbie est déterminée et ne renoncera pas à la recherche d’une solution de compromis, soutenable pour les générations futures. Une paix et une stabilité durables ne peuvent être réalisées que si ni l’un ni l’autre participant au dialogue n’y aille avec les demandes maximalistes, insistant sur l’humiliation totale de l’autre. Les peuples serbe et albanais, en tant que peuples les plus nombreux des Balkans occidentaux, doivent trouver un moyen pour aboutir à la réconciliation et au fondement de la coopération, tant au niveau de l’économie, qu’au niveau de la réalisation des perspectives conjointes d’adhésion à l’Union européenne.
Je vous remercie de votre attention. |